Après avoir publié mon tout premier post hier – que vous pouvez aller lire juste ici si vous en avez la curiosité – l’enthousiasme de démarrer quelque chose de tout nouveau tout beau a très vite laissé place à un profond manque d’inspiration (angoisse de la page blanche bonjour !) suivi de près par une avalanche d’angoisses.
Quand la peur accompagne le changement
Maintenant que j’avais lancé un nouveau site pour retrouver un peu plus d’oxygène dans un espace rien qu’à moi, il allait bien falloir que je trouve quoi vous raconter. Mais puisque j’avais créé ce blog sans me prendre la tête comme je le faisais d’habitude, j’allais faire quoi maintenant ?
Il allait falloir que je trouve vite des idées d’articles, me faire un planning jour pour jour si je voulais poster quotidiennement, et est-ce que j’allais réussir à tenir le rythme en plus de mon activité sur le webzine So Busy Girls dont je vous parlais ici ? Est-ce que ça allait vraiment me détendre, cette histoire, si je devais répondre à toutes ces questions alors que je n’avais franchement pas trop envie d’y réfléchir ? Comment j’allais bien pouvoir gérer ça ? Et finalement, pourquoi je m’étais lancée là-dedans déjà ?
Lâcher prise, pour ne pas laisser de place aux angoisses
En seulement quelques minutes, un projet si positif, si enthousiasmant et si inspirant s’était transformé dans mon esprit en une corvée insurmontable et surtout annonciatrice de plein d’autres corvées quotidiennes en cascade (trouver des idées, rédiger des articles, remplir un planning de publication, tout ça en suivant un rythme militaire et excessivement rapide).
Pourtant, l’idée première de créer ce blog m’était justement venue dans le but de me laisser plus de temps pour exprimer ma créativité, plus d’espace pour me sentir libre de le faire sans avoir peur de décevoir des lectrices ou des partenaires, et plus de liberté pour me soulager au quotidien et rédiger des articles plus personnels sans aucun stress.
Si j’ai basculé aussi vite de l’enthousiasme à l’angoisse, c’est à cause de cette petite voix qui nous empêche tous de lâcher prise. En réalité, elle peut s’exprimer de plusieurs façons différentes, selon les personnes. Je vous propose justement de voir ensemble comment on peut les vaincre et leur répondre pour ne plus s’emprisonner soi-même et réussir à lâcher prise sans freins quand on en a envie.
« Tu dois faire ça bien »
On a tous une petite voix en nous qui nous répète inlassablement qu’il faut faire les choses bien, voire de façon absolument parfaite, sinon cela n’en vaut pas la peine. Et il serait bien dommage de l’écouter, car en réalité, cette petite voix nous empêche de tenter, d’oser, d’essayer, alors que c’est justement en se lançant qu’on apprend, qu’on affine et qu’on a une chance de s’améliorer ! Si vous n’osez pas essayer quelque chose qui vous fait envie parce que vous êtes persuadé que vous devez absolument faire ça de façon parfaite, libérez-vous de cette injonction et répétez-vous que vous apprendrez plus en faisant de petites erreurs qu’en ne faisant rien du tout !
« Que vont en penser les autres ? »
Vaincre le regard des autres est toujours difficile, à tout âge, même chez ceux qui sont persuadés d’avoir confiance en eux, car on a tous des occasions de redémarrer quelque chose de nouveau, qui nous fait sortir de notre zone de confort, et qui nous bouscule un peu au point de nous faire nous sentir peu confiants. Et c’est tant mieux ! Car là encore, c’est comme ça qu’on découvrir, qu’on expérimente et qu’on a une chance d’apprendre. Si vous vous empêchez de faire ce que vous voulez parce que vous craignez le regard des autres, que vous avez peur de vous faire critiquer ou de passer pour une personne différente, demandez-vous sincèrement ce qui est le plus important : est-ce que votre bien-être personnel mérite vraiment de passer APRES ce que les autres (proches ou inconnus) pourraient en penser ? Quoi qu’il arrive, si vous êtes vraiment honnête avec vous-même, je pense que la réponse sera quasiment toujours non.
« Est-ce que ce n’est pas un peu trop facile ? »
La dernière petite voix qui s’insinue très souvent dans notre esprit et qui nous empêche de lâcher prise, c’est celle qui nous dit que profiter et savourer l’instant, ce serait presque trop facile. Un peu comme si ne pas choisir le chemin le plus difficile reviendrait à tricher, ou à vivre quelque chose qui n’est pas mérité. Ce n’est bien sûr pas vrai : vous avez le droit de lâcher prise, de faire ce qui vous fait tant envie et de choisir ce qui est bon pour vous. Bien sûr que vous méritez de ne pas vous stresser la vie parce que vous n’avez pas coché toutes les cases de votre to do list, ou que comme moi vous n’avez pas un planning de publication prêt 3 mois à l’avance.
Vous avez le droit de vous laisser porter selon vos envies et de vous écouter. Vous avez surtout le droit d’avancer pas à pas dans un projet, même si c’est à votre rythme, lentement, selon le temps dont vous disposez. Lâcher prise, c’est aussi laisser tomber ses exigences de rentabilité, de productivité et de chiffres. Vous méritez de vous sentir satisfait de votre journée même si vous avez l’impression de ne pas avoir fait grand-chose aujourd’hui. Vous méritez aussi de vivre un quotidien facile, simple et agréable et de choisir ce qui vous fait du bien, même si rien n’est parfait, que vos projets ne plaisent pas à tout le monde, et que vous auriez peut-être pu faire autrement en travaillant plus dur.
Rien ne vous empêche d’ailleurs de lâcher prise aujourd’hui pour reprendre des forces, faire le plein d’énergie et vous lancer dans d’autres aventures plus exigeantes demain. Dans tous les cas, ne laissez plus ces 3 petites voix décider pour vous et vous empêcher de lâcher prise si vous l’aviez pourtant décidé : vous êtes seul maître à bord, et si vous avez pris la décision de faire une pause ou que certains détails étaient sans importance, c’est votre droit. Et vous méritez de faire comme vous en avez envie, sans vous laisser parasiter par le stress, l’angoisse ou toute autre pensée négative que vous n’avez pas invitée dans votre esprit.
Ah là là, tu as tellement raison, on est si nombreux à se répéter qu’il vaut mieux tout faire parfaitement plutôt que de ne rien faire… alors que c’est précisément l’inverse ! Se freiner et se bloquer par peur de ne pas assez bien faire, c’est quand même dommage, parce que ça paralyse et ça ne permet pas d’apprendre…
Merci pour ces rappels importants, ça fait du bien.
J’étais moi aussi beaucoup comme ça pendant des années, et en effet on s’empêche surtout de faire ce qu’on a envie de faire, ce qui est bien dommage… autant lâcher prise et faire un peu comme on le sent, ça ne veut pas dire faire moins bien, mais juste arrêter de se freiner comme tu dis… Avec plaisir, merci de m’avoir lue 🙂