Les réseaux sociaux occupent une place de plus en plus prépondérante dans la vie des adolescents, mais les risques qui y sont associés sont de plus en plus préoccupants. L’affaire récente concernant TikTok, dans laquelle les parents d’une adolescente décédée ont porté plainte contre la plateforme, remet en question la responsabilité des entreprises dans le mal-être des jeunes. Voici tous les détails de cette affaire et toutes les solutions préconisées par les associations pour protéger les adolescents en ligne. Cela peut bien sûr aussi vous servir pour prendre soin de votre propre santé mentale…
La plainte des parents contre TikTok
En septembre 2021, une tragédie a secoué Cassis, dans les Bouches-du-Rhône, lorsque Marie, une adolescente de 15 ans, s’est suicidée en raison du harcèlement scolaire qu’elle subissait. Peu de temps avant son décès, Marie avait partagé une vidéo sur TikTok où elle exprimait son mal-être et évoquait le harcèlement lié à son poids. Cette vidéo a déclenché une série de questions sur la responsabilité de TikTok.
Les parents de Marie ont décidé de porter plainte contre TikTok, accusant la plateforme de « provocation au suicide », « non-assistance à personne en péril » et « propagande ou publicité des moyens de se donner la mort ». L’avocate de la famille souligne que TikTok n’a pas apporté le soutien nécessaire à Marie et n’a pas signalé les vidéos qu’elle visionnait, notamment celles liées à la dépression et à la santé mentale.
L’algorithme de TikTok très contesté
L’affaire révèle le rôle de l’algorithme de TikTok, accusé d’avoir présenté automatiquement à Marie un grand nombre de vidéos néfastes pour sa santé mentale. Selon les déclarations, cet algorithme aurait contribué à aggraver la détresse de l’adolescente en générant un contenu dépressif en réponse à ses recherches et publications.
Les parents de Marie estiment que TikTok a amplifié la détresse de leur fille en lui fournissant constamment des contenus liés à la dépression et au harcèlement. Cette situation pose la question de la responsabilité des réseaux sociaux dans le bien-être des utilisateurs, en particulier des jeunes vulnérables.
Responsabilité des Entreprises et Précédents Juridiques
Cette plainte contre TikTok en France rappelle un précédent judiciaire au Royaume-Uni, où la justice a reconnu la responsabilité partielle des réseaux sociaux Instagram et Pinterest dans le suicide d’une adolescente. Cette décision a été prise après que des contenus liés à l’automutilation et à la dépression aient été présentés à la jeune fille.
Instagram avait réagi en ajoutant un « écran de sensibilité » pour demander aux utilisateurs s’ils voulaient afficher du contenu sensible. Les experts estiment toutefois que cela ne suffit pas à protéger les jeunes. La pression judiciaire et législative s’intensifie, notamment avec le Digital Service Act européen, qui pousse les plateformes à plus de transparence et à proposer des fils d’actualité non influencés par les algorithmes.
Les solutions pour protéger les adolescents en ligne
Face à ces problématiques, les associations préconisent plusieurs solutions pour protéger les adolescents sur les réseaux sociaux. Elles suggèrent dans un premier temps de casser le biais algorithmique en insérant du contenu positif pour contrer l’enfermement dans des cercles vicieux. Par exemple, lorsque des jeunes recherchent des termes liés à la santé mentale, les plateformes pourraient proposer des contenus encourageants et informatifs.
Les associations recommandent également de renforcer les informations utiles sur les réseaux sociaux en dirigeant les jeunes vers des lieux d’échange et des centres d’accueil pour les aider à trouver des solutions à leurs problèmes. La présence active des associations sur les réseaux sociaux est également mise en avant pour sensibiliser et conseiller les jeunes.
Il a enfin été suggéré d’utiliser les algorithmes de manière plus ciblée pour les campagnes de prévention, en les intégrant harmonieusement au contenu consulté par les internautes. Cette approche vise à atteindre efficacement les jeunes sans perturber leur navigation.
Cette plainte contre TikTok met en lumière la responsabilité croissante des réseaux sociaux dans le bien-être des adolescents. Les tragédies comme celle de Marie rappellent la nécessité d’agir rapidement pour protéger la santé mentale des jeunes en ligne. Les solutions proposées par les associations, telles que la neutralisation du biais algorithmique et le renforcement des informations utiles, offrent des pistes pour rendre les réseaux sociaux plus sûrs pour tous les utilisateurs, en particulier les plus vulnérables.
Ce qui est certain, c’est que vous gagnerez à faire preuve de plus de vigilance en ce qui concerne ce que vous visionnez sur les réseaux sociaux. Veiller à limiter au maximum le contenu négatif (ou qui ne suscite pas des émotions positives chez vous) ainsi que le temps passé sur les écrans de manière générale ne pourra en effet que vous faire du bien et vous aider à vous recentrer sur des activités qui vous font du bien.
C’est justement le cas de ces activités efficaces pour booster son niveau de bonheur et de détente : n’hésitez pas à les intégrer à votre routine quotidienne aussi souvent que possible. Cela ne pourra que faire beaucoup de bien à votre santé mentale !
